➡️➡️ En France, le salaire moyen annuel brut d’un notaire s’élève en moyenne à 229 700 euros bruts par an, soit un salaire moyen de 19 142 euros bruts par mois (Source : fiches-droit.com, mai 2025).
Le notaire est un acteur clé du système juridique en France. Bien que son rôle ne soit pas toujours aussi visible que celui des avocats ou des juges, il est pourtant essentiel dans de nombreux domaines. Officier ministériel de l’État, il ou elle officie dans les domaines de l’immobilier, les successions, le droit familial, les contrats et bien d’autres encore et garantie la légalité et la sécurité des transactions. Sans les notaires, il n’y aurait pas non plus de médiateurs et d’arbitres pour assurer une répartition équitable du patrimoine.
Ce métier est noble en plus d’être indispensable, mais est-ce qu’il paie bien ? Découvrez dans cet article combien gagne un notaire en France !
Qu’est-ce qu’un notaire ?
Définition du métier
Un notaire est un officier ministériel de l’État. À ce titre, il est nommé par l’État et exerce une fonction publique déléguée. Le champ d’intervention du notaire est très vaste. Il intervient dans de nombreux domaines du droit, tels que le droit de la famille (mariage, divorce, succession), le droit immobilier (achat, vente, donation), le droit des affaires (création d’entreprise, fusion-acquisition) et le droit des successions. Il est également compétent pour rédiger des actes notariés internationaux, ce qui leur confère une force probante particulière. En tant que garant de la légalité, le notaire joue un rôle d’intérêt public majeur.
Bien qu’il soit un officier ministériel, le notaire exerce une activité libérale et est donc rémunéré par les honoraires qu’il perçoit pour ses prestations.
Les missions d’un notaire
Au cœur de ses missions, on retrouve :
- L’authentification des actes : le notaire donne une force probante particulière aux actes qu’il rédige. Ces actes authentiques font foi jusqu’à preuve du contraire et sont opposables à tous.
- Le conseil juridique : le notaire assure aussi la fonction de conseiller juridique. Il ou elle accompagne ses clients dans leurs projets, les informe sur leurs droits et obligations, et les assiste dans leurs choix. Un notaire pourrait par exemple conseiller une personne sur la manière d’anticiper sa succession de patrimoine.
- La conservation des actes : tous les actes établis par le notaire sont conservés dans ses minutes. En effet, lorsqu’un notaire établit un acte authentique (comme un contrat de mariage, une vente immobilière, ou un testament), il en conserve une version originale dans un registre appelé « les minutes ». Cette conservation garantit la pérennité des droits et permet de retrouver à tout moment un acte donné.
- La rédaction d’actes variés : le champ d’intervention du notaire est vaste. Il rédige des actes relatifs au droit de la famille (mariage, pacs, divorce, succession, donation…), au droit immobilier (vente, achat, donation immobilière, hypothèque…), au droit des affaires (création d’entreprise, fusion-acquisition, cession de fonds de commerce, reconnaissance de dette…), au droit rural (vente de terres agricoles, baux ruraux…)…
- La gestion de patrimoine : le notaire conseille ses clients sur la gestion de leur patrimoine, notamment en matière de transmission successorale. On le sollicite souvent pour mettre en place des dispositifs de protection du patrimoine familial.
- La médiation : le notaire intervient aussi comme médiateur dans les conflits, notamment en matière familiale ou successorale.
Les conditions d’exercice du métier
Le métier de notaire est particulièrement exigeant sur le plan intellectuel et émotionnel, car les notaires font face à des situations complexes, notamment en matière de successions, qui peuvent dans certains cas se transformer en tensions familiales qu’il faudra gérer. Dans le cadre de ses fonctions, le notaire est aussi amené à réaliser des saisies, notamment lorsqu’il intervient dans des procédures de recouvrement de créances ou de liquidation de biens. Il doit alors gérer ces situations avec professionnalisme, tout en faisant preuve de sensibilité et de diplomatie pour éviter l’aggravation des conflits, tout en restant neutre et impartial, fidèle à son rôle d’officier public.
En ce qui concerne ses horaires, le notaire a des horaires assez réguliers, de 9h à 18h. Toutefois, en fonction de l’urgence des dossiers, de la préparation des actes ou des rendez-vous avec les clients, il lui arrive de travailler en dehors de ces plages.
Quel est le salaire d’un notaire ?
Salaire moyen d’un notaire en France
Un notaire gagne plutôt bien sa vie. Et pour cause, en France, le salaire moyen annuel brut d’un notaire exerçant en libéral s’élève à 229 700 euros bruts par an, soit un salaire moyen de 19 142 euros bruts par mois. (Source : fiches-droit.com, 2025). Cependant, il ne faut pas oublier qu’en France le métier de notaire est classé parmi les professions libérales. Les charges sociales et les impôts représentent une part importante de leurs revenus. Il faut ainsi déduire près de 60% de ces sommes pour obtenir un salaire net réel.
Par ailleurs, ce chiffre n’est qu’une moyenne et la rémunération d’un notaire varie considérablement en fonction de plusieurs facteurs. L’expérience professionnelle, la taille de l’étude notariale, la localisation géographique, le type de clientèle, les catégories pour le cas des notaires salariés ou encore le statut (salarié ou libéral) sont autant d’éléments qui peuvent influer sur le niveau de revenus.
Le salaire d’un notaire salarié
Un notaire a le choix entre devenir salarié et exercer en libéral. Si un notaire libéral, à la tête de sp, étude, gagne généralement des revenus plus élevés, le notaire salarié, lui, jouit d’une stabilité salariale appréciable.
Les rémunérations des notaires salariés sont encadrées par une convention collective nationale. Cette convention fixe des salaires minimaux selon les niveaux de responsabilité et d’ancienneté. En 2024 par exemple, un notaire salarié doit percevoir au minimum 1 857 € bruts par mois. Ce salaire minimum augmente avec l’expérience et les qualifications. Ainsi, un notaire technicien de niveau T1 gagne 2 043 € bruts mensuels en 2024, tandis qu’un technicien de niveau T3 perçoit un salaire minimum de 3 017 € bruts par mois.
Pour les notaires cadres, les salaires sont encore plus élevés. Un cadre de niveau C1 reçoit un salaire minimum de 3 404 € bruts par mois, tandis qu’un cadre de niveau C4 touche jusqu’à 5 879 € bruts mensuels au minimum. Ces chiffres illustrent la progression salariale en fonction du niveau hiérarchique et de l’expérience
Catégories | Niveaux | Coefficients | Salaires mensuels bruts au 1ᵉʳ mars 2024 en € |
Employés | E | 120 | 1 857 € |
Techniciens | T1 | 132 | 2 043 € |
T2 | 146 | 2 259 € | |
T3 | 195 | 3 017 € | |
Cadres | C1 | 220 | 3 404 € |
C2 | 270 | 4 177 € | |
C3 | 340 | 5 260 € | |
C4 | 380 | 5 879 € |
Source : juristique.org
Le salaire d’un notaire libéral
Déjà évoqué plus haut, un notaire en activité libérale gagne en moyenne 19 142 euros bruts par mois. Les plus prospères touchent même jusqu’à 40 000 euros mensuels. Cependant, cette rémunération est grevée de charges importantes. Nous l’avons dit, un notaire libéral paie environ 60 % de ses revenus en charges et impôts, ce qui réduit considérablement ses gains nets.
Comment devenir notaire en France ?
Les formations à suivre
Pour devenir notaire en France, après le bac, il faut se diriger vers des études universitaires de droit et obtenir son master. À l’issue de ce master, deux voies s’ouvrent :
La voie universitaire classique : le candidat intègre un master 2 spécialisé en droit notarial, proposé par une vingtaine d’universités françaises. Cette formation approfondie est suivie d’un stage pratique de deux ans au sein d’un office notarial. Après la rédaction et la soutenance de son rapport de stage, le candidat obtient son Diplôme Supérieur de Notariat (DSN). Cette diplôme lui ouvre la voie pour devenir salarié d’un office notarial ou associé ou titulaire de son propre office
Suivre une formation professionnelle : avec son master 1 en poche, le futur notaire peut aussi décider d’intégrer l’un des onze Centres de Formation Professionnelle Notariale (CFPN) après réussite à un examen d’entrée. Cette formation d’un an est suivie d’un examen permettant d’obtenir le Diplôme d’Aptitude aux Fonctions de Notaire (DAFN). Un stage pratique de deux ans, assorti de contrôles continus, conclut ce parcours.
À noter : Les clercs de notaire justifiant de neuf années d’expérience, ainsi que d’autres professionnels du droit, peuvent également accéder à la profession de notaire. Mais pour cela, ils doivent encore suivre une préparation préalable de deux ans et réussir un examen d’évaluation des connaissances techniques.
Les diplômes requis
Pour exercer la profession de notaire en France, il faut être titulaire de l’un des deux diplômes suivants :
Diplôme Supérieur de Notariat (DSN) : ce diplôme est obtenu à l’issue d’un parcours universitaire spécifique. Il combine des enseignements théoriques en droit notarial, dispensés au sein d’universités, et une formation pratique en office notarial. Le DSN offre aux étudiants les compétences juridiques et techniques nécessaires à l’exercice de la profession.
Diplôme d’Aptitude aux Fonctions de Notaire (DAFN) : ce diplôme correspond à la voie professionnelle d’accès au notariat. Il s’adresse aux notaires collaborateurs souhaitant devenir notaires titulaires. Le DAFN atteste de l’expérience professionnelle acquise et de la réussite à des épreuves portant sur les connaissances juridiques et les qualités requises pour exercer les fonctions de notaire.
Quels métiers se rapprochent le plus d’un notaire ?
Avocat
L’avocat est un professionnel du droit qui conseille, défend et représente ses clients devant les juridictions. Spécialisé dans un ou plusieurs domaines du droit (droit pénal, civil, des affaires, etc.), il est un acteur clé dans la résolution des conflits juridiques. L’avocat rédige des actes juridiques, plaide devant les tribunaux et assiste ses clients dans la gestion de leurs affaires légales.
Comme le notaire, l’avocat doit fournir des conseils juridiques, parfois dans des domaines proches tels que le droit des familles ou des successions. Toutefois, l’avocat intervient principalement dans des situations contentieuses, alors que le notaire agit principalement dans des contextes préventifs, comme la rédaction de contrats ou l’authentification d’actes.
Clerc de notaire
Le clerc de notaire est un professionnel du droit qui assiste les notaires dans la rédaction et la gestion des actes notariaux. Il prépare les documents juridiques, effectue des recherches légales, collecte des informations nécessaires pour les transactions et veille à la conformité des actes. Bien que le clerc de notaire n’ait pas l’autorité pour authentifier les actes, il joue un rôle clé dans le bon fonctionnement de l’étude notariale.
Comme le notaire, le clerc de notaire doit maîtriser les principes du droit et être impliqué dans des processus légaux complexes. Cependant, contrairement au notaire, il n’a pas la responsabilité d’authentifier les actes ou de donner des conseils juridiques. Les deux métiers partagent une attention rigoureuse aux détails et une éthique professionnelle élevée.
Juriste d’entreprise
Le juriste d’entreprise est un professionnel du droit travaillant au sein d’une entreprise pour veiller à la conformité juridique de ses activités. Il conseille la direction sur des questions légales, rédige des contrats, et gère les litiges éventuels. Le juriste peut être spécialisé dans des domaines variés, tels que le droit commercial, le droit des contrats ou la propriété intellectuelle.
Les similitudes avec le notaire résident dans la gestion des aspects juridiques de l’entreprise et la rédaction de documents officiels. Comme le notaire, le juriste d’entreprise conseille sur des aspects légaux, notamment dans la rédaction et la validation de contrats. Cependant, contrairement au notaire, il intervient surtout en interne et non dans une démarche d’authentification ou de certification.
Conseiller en gestion de patrimoine
Le conseiller en gestion de patrimoine aide ses clients à optimiser leur patrimoine en fonction de leurs objectifs financiers, fiscaux et successoraux. Il propose des solutions d’investissement, de défiscalisation, ou de préparation de la transmission de patrimoine. Il peut intervenir sur des questions immobilières, fiscales et financières.
Tout comme le notaire, le conseiller en gestion de patrimoine conseille sur les meilleures stratégies pour organiser le patrimoine, notamment en matière de transmission. Toutefois, le conseiller se concentre davantage sur l’optimisation financière, tandis que le notaire s’assure de la validité juridique des actes et de leur conformité avec la loi.
Tableau récapitulatif
Métier | Description | Similitudes avec le notaire | Différences avec le notaire |
Avocat | Conseille, défend et représente ses clients devant les juridictions. Il rédige des actes juridiques et plaide en justice. | Fournit des conseils juridiques, notamment en droit des familles ou des successions. | Intervient principalement dans des situations contentieuses, contrairement au notaire. |
Clerc de notaire | Assiste le notaire dans la rédaction et la gestion des actes notariaux, effectue des recherches et prépare des documents juridiques. | Maîtrise les principes du droit, impliqué dans des processus juridiques complexes, attention aux détails et éthique. | Ne peut pas authentifier les actes ou donner des conseils juridiques, rôle de soutien. |
Juriste d’entreprise | Conseille une entreprise sur les questions légales, rédige des contrats, gère les litiges et veille à la conformité juridique de ses activités. | Conseille sur des questions légales, rédige des documents officiels, parfois en lien avec les contrats. | N’intervient pas dans l’authentification des actes et travaille en interne dans l’entreprise. |
Conseiller en gestion de patrimoine | Aide à optimiser le patrimoine des clients sur les plans financiers, fiscaux et successoraux. Propose des solutions d’investissement et de transmission. | Conseille sur la gestion et la transmission de patrimoine. | Se concentre sur l’optimisation financière, tandis que le notaire assure la validité juridique des actes. |